Le refrain de Corneille

L'approfondissement des liens de sécurité entre les nations d'Asie de l'Est offre des avantages substantiels aux États-Unis alors qu'ils rééquilibrent »leurs forces militaires vers la région Asie-Pacifique, tant que cette décision n'est pas perçue comme dirigée par les États-Unis. effort pour contenir la Chine, selon un nouveau rapport d'un groupe de réflexion proche de l'administration du président Barack Obama. Le rapport, publié cette semaine par le Center for a New American Security (CNAS), a souligné que les relations de sécurité intra-asiatiques - telles que celles qui se sont développées entre l'Inde et le Vietnam ou le Japon, l'Australie et la Corée du Sud - créent une nouvelle région. et réalité stratégique dont Washington devrait profiter. Les stratégies définies uniquement par des notions historiques de primauté américaine ne parviendront pas à obtenir les avantages d'un environnement de sécurité plus en réseau en Asie », selon le rapport de 47 pages, The Emerging Asia Power Web» Bien que les alliances et les partenariats bilatéraux traditionnels resteront le fondement de la stratégie américaine en Asie, les décideurs politiques américains devront les compléter par des approches qui vont au-delà du modèle d'alliance en étoile », indique le rapport. Dans certains cas, cela impliquera de prendre du recul et de résister à la tentation d'assumer un rôle de leader dans l'avancement des relations entre alliés et partenaires », a-t-il ajouté. Et tandis que la concurrence sino-américaine est susceptible de rester le principal moteur du comportement de sécurité en Asie ", le développement de réseaux de sécurité alternatifs indigènes pourrait contribuer à dissiper la chaleur des relations américano-chinoises" et avoir l'avantage supplémentaire de créer un dissuasif »contre un comportement plus agressif de Pékin contre ses voisins, a conclu le rapport. Le rapport, qui a été co-écrit par le directeur du programme de sécurité de la région Asie-Pacifique du CNAS, Patrick Cronin, et le président du CNAS Richard Fontaine, et d'autres, fait suite au sommet de deux jours du week-end dernier d'Obama et du président chinois Xi Jinping dans un domaine du sud de la Californie. La réunion, qui a été conçue principalement pour commencer à dissiper la suspicion stratégique mutuelle »qui a historiquement surgi entre une grande puissance montante et une puissance régnante comme elle semble de plus en plus avoir lieu entre Pékin et Washington au cours des dernières années, aurait rétréci la position sur la au moins un problème régional majeur - l'insistance de la Corée du Nord à être reconnue comme une puissance nucléaire. Mais sur d'autres points de controverse régionaux, en particulier les revendications territoriales de la Chine dans les mers de Chine méridionale et orientale qui sont une source croissante de préoccupation pour les alliés et partenaires américains dans la région, il semble que les deux parties soient restées fidèles à leurs positions d'avant le sommet. Le soutien de l'administration Obama aux voisins de la Chine dans ces différends territoriaux et sa récente amélioration des liens militaires avec eux, combinés avec son pivot très vanté "ou le rééquilibrage" de ses ressources navales et autres vers la région Asie-Pacifique jusqu'en 2020, ont alimenté les charges par de hauts responsables de Pékin que Washington adopte une stratégie de confinement contre la Chine. L'administration a vigoureusement nié ces accusations, insistant sur le fait qu'elle accueille la Chine comme une grande puissance et espère établir avec elle des relations de plus en plus coopératives. Il a également appelé à maintes reprises toutes les parties à établir des règles de conduite »- de préférence dans un contexte multilatéral, une suggestion à laquelle Pékin a jusqu'à présent résisté - à des droits de navigation, d'exploration et d'exploitation dans les zones contestées qui à la fois réduiraient les tensions et réduiraient considérablement la risques de confrontation violente. Dans ce contexte, le rapport de la CNAS a soutenu que la croissance rapide des liens de sécurité intra-régionaux entre les voisins de la Chine - ou Asia Power Web »- ajoute un nouveau facteur important dans l'équation stratégique régionale. Le rapport s'est concentré en particulier sur l'évolution des relations de sécurité entre et entre six pays - Australie, Inde, Japon, Singapour, Corée du Sud et Vietnam - à la fois parce qu'ils sont des alliés clés ou des partenaires émergents »des États-Unis et parce qu'ils ont été les plus actifs dans la diversification de leurs relations de sécurité »dans la région. Articles IPS connexes Ils ont été marqués par des consultations militaires à militaires de haut niveau; exercices articulaires de plus en plus fréquents; une pléthore d'accords officiels de défense et de sécurité; les programmes de formation militaire et les ventes d'armes intra-asiatiques, en particulier de systèmes conçus pour l'usage maritime, ont été alimentés à la fois par l'inquiétude suscitée par les ambitions territoriales de la Chine et par l'augmentation rapide des budgets de défense dans toute la région. Selon le rapport, la motivation principale de ces relations nouvelles et en croissance rapide est le désir des pays de renforcer leurs liens avec les États-Unis et la Chine » Alors que Washington reste à la fois un investisseur clé et un garant de la sécurité régionale, les responsables asiatiques s'inquiètent du maintien des États-Unis, compte tenu de la baisse probable du budget de la défense et de la fatigue de la guerre. De même, alors que la Chine est devenue un moteur essentiel de la croissance économique dans toute la région… de nombreux États restent méfiants quant à la possibilité d'une politique étrangère chinoise lourde ». En conséquence, les gouvernements ont commencé à se protéger contre ces incertitudes en approfondissant leur engagement avec des États partageant les mêmes idées pour diversifier leurs relations politiques, sécuritaires et économiques », indique le rapport. Ces tendances, que les auteurs s'attendent à approfondir dans les années à venir, offrent à Washington un certain nombre d'avantages, mais il doit être prudent dans la navigation dans l'environnement stratégique en évolution, selon le rapport. La diversification des liens de sécurité en Asie pourrait avoir pour effet salutaire de réduire l'importance de la concurrence américano-chinoise dans les différends régionaux », a-t-il déclaré, notant que les récentes crises dans les mers de Chine orientale et méridionale ont mis les réponses de Washington sous les projecteurs et les ont élevées. aux tests stratégiques de la crédibilité de Washington ». Cette dynamique place les États-Unis dans la position difficile de devoir respecter leurs engagements d'alliance avec le Japon et les Philippines et de maintenir la sécurité régionale sans provoquer la Chine dans une grande guerre de puissance. » En plus de dissiper la chaleur des relations américano-chinoises, des liens de sécurité bilatéraux plus forts auront probablement un effet dissuasif plus large sur l'assertivité chinoise », selon le rapport, qui a noté que Pékin a toujours fait preuve de plus de prudence et de modération face à résistance multilatérale ». Ces avantages seront cependant compromis si la Chine considère les États-Unis comme le principal moteur des réseaux de sécurité alternatifs », a-t-il ajouté. Par conséquent, dans la mesure où Washington joue un rôle plus actif dans le rapprochement des liens de sécurité en plein essor en Asie », il devrait le faire de manière à inclure Pékin dans toutes les activités multilatérales impliquant Washington, telles que le Rim annuel dirigé par les États-Unis. des exercices du Pacifique auxquels la Chine a été invitée à participer en 2014. De même, elle devrait éviter les «dispositifs de sécurité mini-latéraux trop formalisés qui peuvent être perçus comme contrebalançant les coalitions». En outre, Washington doit rester vigilant contre les menaces de piégeage de ses alliés et partenaires aventureux », recommande le rapport.